Desdemona
| J’étais très intéressé, depuis longtemps, par une courte nouvelle de Charles Chaplin, intitulée « Rythme », que j’avais lue dans une petite biographie de cet artiste mythique que j’aimais beaucoup. C’était l’histoire d’une confrontation tragique entre deux hommes pendant la guerre d’Espagne. Ils étaient amis avant la guerre, se retrouvent dans des camps opposés une fois la guerre engagée. L’un, devenu officier franquiste, doit commander l’exécution de l’autre, resté loyaliste. C’est l’histoire du cas de conscience de l’officier, au moment de donner les ordres au peloton d’exécution…
Ni une ni deux, la tête encore bien secouée par ma petite déconvenue, j’ai décidé d’investir une partie de ma « fortune » pour me donner la chance de faire ce premier film.
C’est comme ça que j’ai pu produire Desdemona, en 35 mm, avec de bons moyens, du temps, un beau décor, enfin tout le tremblement… Mais aussi, et surtout, grâce à une équipe bénévole et amicale, comédiens et techniciens, lesquels m’ont suivi avec beaucoup de patience et de passion, et que je remercie encore, où qu’ils soient tous, vingt-cinq ans plus tard…
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