Memento mori

Le Bœuf écorché, Rembrandt van Rijn, 1655, Huile sur bois, Musée du Louvre.

 

 

À Frédéric Lair, mon Frédo, où que tu sois, quoi que tu fasses de ta peau…

 

« Dire que tant et tant ont réussi à mourir ! »

Emil Cioran, De l’inconvénient d’être né.

 

« Je médite sur les jours d’un passé lointain, sur les années envolées depuis une éternité »

Livre des Psaumes (ou Psaumes de David), Psaume 77, verset 6.

 

 

Le tableau dit « Le Bœuf écorché », peint par Rembrandt van Rijn en 1655, a depuis très longtemps une signification particulière pour moi, comme un message qui m’aurait été adressé dès l’adolescence par je ne sais quel Ange de prédestination, je ne sais quel Annonciateur de nouvelle plus ou moins réconfortante : Memento mori. Souviens-toi que tu vas mourir. Mais l’originalité du message, ce bœuf martyr, écorché, éviscéré, dépecé (ou en voie de l’être), accroché par les pattes postérieures à une longue entretoise de bois dans on ne sait trop quel sordide cabanon, message si précocement envoyé, infligé à une existence encore jeune et « pleine de promesses » (mais tout sauf « insouciante »), son originalité donc n’était pas – même si l’on prête souvent à ce tableau l’intention philosophique, comme pour les Vanités, d’un Ars moriendi, ou « art de bien mourir » – la conscience qu’il m’aurait donnée de ma condition mortelle (n’importe quel connard – après tout, j’en étais un parmi tant d’autres – sait ou prend conscience relativement tôt dans sa vie qu’il mourra un jour, même si pour beaucoup cela reste une perspective assez abstraite et même, bizarrement, assez « improbable »), mais plutôt que la souffrance (qui est une affaire de vivants et non de morts qui eux, comme disait Épicure  – mais je le paraphrase un tout petit peu ! –, s’en contrefoutent) était en quelque sorte le « cœur de la vie », le sang qu’elle fait circuler dans l’existence (faisant de nous, qui la subissons bon gré mal gré, sa « chair à canon »), ou sa matière première. La souffrance comme matière première sensible. Le bœuf m’apparaissait comme cette matière, ou plutôt comme sa déchirante représentation. Le bœuf n’était plus que chair sanguinolente. Le bœuf avait dû souffrir avant de mourir, plus exactement il avait dû souffrir en mourant, il ne souffrait plus maintenant qu’il était mort… Mais même mort, représenté par l’extrême sensibilité du peintre (que j’imagine sidéré, effaré à la vision de cette pauvre carcasse, mais se maîtrisant, contrôlant sa technique, pour pouvoir en restituer la réalité sensible), il m’inspirait encore l’idée, ou plutôt la sensation, d’une souffrance qui continuait, se perpétuait, une souffrance dont on ne peut pas se défaire, une souffrance éternelle… Ainsi, l’image (son « sujet » si l’on veut) ne m’apparaissait pas essentiellement comme une représentation de la mort (même si de toute évidence c’est le cas « au premier degré »), mais, si je puis dire, comme un « discours sur la souffrance », la souffrance de tout ce qui vit, de tout ce qui est, ce pauvre bœuf n’apparaissant que comme le bien involontaire symbole de la seule souffrance qui intéresse les hommes, c’est-à-dire la leur… En représentant ce bœuf mort, Rembrandt représentait, à mes yeux, une insondable souffrance humaine. La mienne, en l’espèce (bovine).

 

Le bœuf saigne, c’est mon cœur qui saigne. Le bœuf est écorché, je le suis aussi. Le bœuf est mort, mais il a l’air vivant parce qu’on dirait qu’il souffre encore, la souffrance ne pouvant être qu’une affaire de vivants. Je suis vivant, mais je souffre, et j’appelle la mort de mes vœux, pour ne plus souffrir. Mais mort, souffrirai-je encore ? Serai-je – comme ce bœuf – un mort écorché, souffrant encore, et condamné à souffrir pour l’éternité ? Tout se mélangeait étrangement dans ma tête encore verte, et voilà les jeux d’échos qui s’y jouaient à la vision de ce tableau. Bref, ce tableau me disait : mon petit bonhomme, tu en chies, et ça va continuer.

 

Il faut dire que je n’avais pas découvert ce tableau par moi-même. J’avais rencontré un garçon de mon âge, au collège, qui était devenu un ami intime. Un Breton aux origines écossaises doté d’un talent rare pour le dessin, pour la peinture, possédé par une vocation viscérale pour son art et qui, issu de parents fort modestes qui – comme les miens – avaient trimé toute leur vie et n’avaient pas eu le temps (ni sans doute le désir) de se « cultiver », se forgeait par lui-même, comme il pouvait, avec une obstination impressionnante, un flair infaillible, et une implacable justesse d’appréciation, sa propre culture picturale et littéraire (car il avait aussi de profondes affinités avec la littérature, qu’en un sens il ne séparait pas de sa vocation de peintre. Il lisait beaucoup et écrivait très bien). Pour ce qui était de l’exercice de son art, Frédéric était doté d’une fibre native, d’un don, d’une âme de voyant ou de thaumaturge du « geste pictural », d’une sorte de grâce intérieure qui l’exhaussait au-dessus des autres (du moins au-dessus de ceux qui se voulaient « artistes », mot que nous détestions tous deux avec la même rage) et en sens inverse le tourmentait et l’abattait, autant de choses qui, échéant à un homme comme par décret, ne relèvent pas de l’apprentissage ni même du travail, forment ainsi simplement – faute d’une meilleure expression – un état, mais comportent aussi, comme une sorte de prix à payer pour la rareté d’un tel état, leur dimension tragique. Car il était, sans que cette expression ne souffre ici le moindre soupçon de galvaudage, ce qu’on appelle un écorché vif. La souffrance de vivre chevillée au corps. Vissée dans le cœur. Permanente. Viscérale, elle aussi. Cette souffrance de vivre, ou plus exactement cette souffrance d’être, était-elle vraiment le « prix à payer » pour avoir reçu (car rien dans son origine et son éducation familiale ni dans sa formation scolaire ne pouvait éclairer rationnellement son état, c’est-à-dire son aptitude hors du commun au dessin et à la peinture) l’inexplicable grâce ? Je ne puis répondre à cette question. Je crois que c’est possible, que c’est même probable, car il y a dans certaines sensibilités exceptionnelles, quand elles sont sanctifiées par une forme de génie natif, par une aptitude aussi innée que singulière à l’exercice d’un art, il y a comme une nécessité ou une fatalité de la souffrance, ou peut-être celle-ci n’en est-elle qu’une sorte de conséquence inéluctable. Mais ce n’est là qu’une croyance.

 

Aussi lorsqu’il m’a montré un jour, dans un livre sur Rembrandt, le tableau du « Bœuf écorché », avec un air entendu dont j’ai immédiatement saisi le sens, ai-je bien vu qu’il se reconnaissait dans ce bœuf écorché. Et, me connaissant, il savait que j’y verrais la même chose pour mon propre compte. Et il ne se trompait pas. Un air doublement entendu, aurais-je dû dire : regardant le tableau, son regard, que je sentais tout en méditation devant cette image, voulait dire : « ce bœuf, c’est moi ». Et me regardant regarder le tableau, il me disait silencieusement : « je sais que ce bœuf, c’est toi aussi ». Deux êtres réunis par la souffrance. Trois, avec le bœuf.

 

Maintenant, cher lecteur, je vais te montrer que tu es tombé dans le même panneau que moi. Ou bravo à toi qui peut-être, à supposer que tu voyais ce tableau pour la première fois en péchant cet Impromptu perdu dans l’océan, n’y es pas tombé et as fait attention à ce que tu regardais…

 

Pour ma part, j’ai mis un certain temps, longtemps, une vie si je puis dire (c’est-à-dire ce qui sépare notre jeunesse d’un présent démesurément ultérieur d’où nous la contemplons comme une contrée lointaine, infiniment reculée dans l’espace et dans le temps, presque imaginaire tant sa réalité nous semble désormais incertaine ou du moins, impalpable), à me rendre compte non pas de la « présence » d’un deuxième personnage dans le tableau, mais de l’importance capitale dont ce personnage me semble investi (était-ce d’ailleurs l’intention du peintre ? Moi, j’en suis sûr) pour donner tout son sens à ce tableau. En effet, la dame (dont la vêture sommairement peinte – notamment le couvre-chef, un bonnet blanc de toile légère – suffit toutefois à indiquer qu’elle est une servante) que nous voyons au fond de l’image, se voit très bien, malgré la présence écrasante du bœuf au centre et couvrant la plus grande part de la surface du tableau. Elle se voit, elle n’est ni cachée ni « cryptée » dans la scène représentée (elle est même très clairement mise en scène par le peintre, par son placement en perspective au fond de la composition, comme en une profondeur de champ en photographie), mais on n’y accorde pas spontanément son attention. Le bœuf écorché prend pour ainsi dire toute la place (tout spectateur le voyant pour la première fois doit avoir, je suppose, les yeux rivés sur lui), pas seulement « physiquement », pas seulement parce qu’il est exhibé dans sa totalité de carcasse sur une vaste zone centrale du tableau, mais aussi et surtout moralement, ou en raison de l’émotion poignante qu’il nous communique et, du moins pour moi, en raison de ce « discours sur la souffrance » qu’il me semble porter et qui, depuis ma jeunesse, fait irrésistiblement écho (comme sa « représentation idéale » si l’on veut) à l’état de souffrance qui est le mien, comme il était celui de Frédéric lorsqu’en silence complice il m’a fait découvrir ce tableau. Mais la servante, ce « petit personnage » qui passe une tête par une porte au fond du cabanon, et qui semble regarder furtivement, presque craintivement le bœuf écorché (elle me donne même l’impression de ne pas oser entrer entièrement dans l’ « antre du bœuf », comme si quelque malheur – le même sort que la bête écorchée ? – l’y attendait si elle s’y aventurait), pourquoi n’y prêtons-nous pas attention ? Pourquoi ne la « voyons-nous pas », alors même qu’elle est bien présente et que, de facto (par une volonté on ne peut plus claire du peintre), nous la voyons ? Il serait certes un peu facile de répondre que c’est parce que (comme je le disais précédemment) le bœuf écorché, impressionnant, majestueux en son calvaire, monumental en sa sombre beauté sacrificielle et d’une présence proprement hallucinante, prend « toute la place ». Mais cette réponse, si elle a sa pertinence (quoique d’une pertinence un peu tautologique : ben oui mon con, on voit d’abord le bœuf qui est plus gros que la servante, c’est fait pour !), ne dit peut-être pas tout du mystère de l’invisibilité (dans une certaine mesure ou en un certain sens) de la servante.

 

Je crois qu’en vérité, nous ne voyons pas la servante parce que nous ne voulons pas la voir. Et nous ne voulons pas la voir parce que, bien plus que le bœuf, ou du moins autrement, elle nous représente. Mais elle nous représente dans une dimension bien plus difficile à voir, à reconnaître, bien plus inavouable (et pour le dire franco, peu glorieuse) que ce que le bœuf peut « dire » de nous-mêmes ou de nos « nobles sentiments ». Il est assez facile en effet de s’apitoyer sur le sort de ce pauvre bœuf. D’éprouver de la compassion pour cet être martyr représenté, et avec quel génie pictural, dans cette terrible image de souffrance animale. Ou de mort, laquelle exclut la souffrance – cela dit, pour les moins sensibles. Il est peut-être même assez facile, comme je l’ai fait, d’y voir l’emblème – par l’intercession symbolique du bœuf étripé et exhibé – d’une souffrance humaine, ou l’avertissement philosophique d’un Memento mori, qui serait adressé au spectateur par le peintre, un peu dans l’esprit des Vanités censées nous faire réfléchir, ou du moins nous rendre intelligible et sensible, notre inéluctable quoique assez abstraite mort à venir. Mais il est bien plus difficile de nous reconnaître, à travers la petite servante, en voyeurs timorés, distants, un peu lâches, un peu Tartuffes (« couvrez ce bœuf que je ne saurais voir »…), mais bien déterminés à regarder, de la souffrance et de la mort du bœuf. Le bœuf, c’est-à-dire l’Autre.

 

Changeons-nous au contact d’une œuvre d’art ? Sommes-nous ou restons-nous les mêmes, alors que nous « visitons » la même œuvre d’art, mais à différents âges de notre vie ? La même œuvre d’art, fixée pour l’éternité selon la volonté de l’artiste – donc immuable par définition –, fréquentée à différents âges de notre vie, peut-elle agir comme une sorte de révélateur de mutations ou d’évolutions qui se jouent en nous tout au long de notre existence ? C’est le genre de questions que je me pose aujourd’hui, quand je m’avise, bien éloigné de ma prime jeunesse, de ce que ce n’est plus tant (ou disons, plus seulement) le bœuf qui me « parle » et retient mon attention, mais bien la petite servante qui, si elle a mis beaucoup de temps à apparaître dans mon esprit (c’est-à-dire plus profondément que dans la seule perception « physique » que j’en avais eue dès ma première vision), n’en est pas moins devenue (ce qu’elle n’était pas du tout lorsque Frédo m’a fait découvrir ce tableau) une sorte de questionnement obsessionnel. Non pas que le bœuf ait « cessé de me parler » (car hélas, il continue à représenter sensiblement une « souffrance d’être » qui ne m’a jamais quittée), mais plutôt que, avec le temps (« tout s’en va » certes, mais parfois, tout apparaît), la petite servante a « pris du galon » dans le discours que ce tableau veut m’adresser, un peu comme un motif qui, détail d’une image photographique immergée dans le bain révélateur, mettrait plus de temps que d’autres à se révéler

 

La petite servante m’est apparue, peu à peu, l’âge venant mais la maturité non (et le « courage de vivre » encore moins), comme un symbole dévalué de moi-même, comme cet être un peu veule, anonyme, déclassé, passif, désengagé, spectateur impuissant (et tenant à le rester) de l’horreur du monde, voyeur pusillanime de la souffrance des hommes (y compris de la mienne), le type qui regarde par le trou de la serrure, histoire de rester bien peinard « de l’autre côté », et surtout sans être vu (ce qui est effectivement le cas de la servante si on n’y prête pas attention), pour « contempler » le cauchemar de la vie sur terre et la « promesse » que celui-ci continuera après la mort… Le cauchemar d’une souffrance que rien, pas même la mort, n’arrêtera jamais.

 

À moins que… À moins que, lorsque Frédo m’a montré ce tableau pour la première fois, la petite servante en moi (elle qui se révélerait bien plus tard dans ma conscience), à laquelle je ne prêtais pas vraiment attention, émettant en elle-même cette « petite voix » qui me poursuivrait toute ma vie, ne se dît déjà ces sombres propos sur lesquels, cher lecteur, je te laisse maintenant et te quitte pour tout de bon :

 

« Dieu que ce bœuf mort a l’air vivant ! Dieu comme il me ressemble, comme il ressemble à l’intérieur de moi-même, à ce qui ne peut se voir et que pourtant je vois en lui ! Je ne me sortirai donc jamais, ô mon Dieu, de ma souffrance intrinsèque ? Plus exactement, je n’arriverai donc jamais à l’extraire, à l’éradiquer de moi-même, de mon existence dont elle me semble être (c’est du moins ainsi que j’en suis venu à me la « représenter ») une sorte de maladie congénitale incurable – ou un bœuf écorché ? Ne suis-je que ce bœuf écorché qui ne peut pas mourir ? Maladie d’exister avec la souffrance, comme si celle-ci existait elle-même et par elle-même (comme un « être » autonome en quelque sorte) sans raison, sans explication, sans justification (du moins aucune que je puisse discerner, en l’absence d’une « forme de connaissance » ou de prescience de ma constitution originelle ou, va savoir, de mon « destin »). Sans même « apport extérieur » du type « épreuves de la vie », « tuiles qui vous tombent sur la figure » (comme si je n’en avais pas le « besoin » en quelque sorte, puisque l’action endogène d’une souffrance native suffit à son « autoproduction »), bien que les épreuves que j’ai traversées (et que je traverserai), subies à divers moments de ma vie n’aient rien fait pour tempérer cette « disposition naturelle » à la souffrance… Je sais depuis longtemps maintenant que je suis né avec elle, et que je crèverai avec elle. Que si je n’ai jamais été vraiment heureux, c’est parce que je ne suis pas fait, pas « fabriqué » pour le bonheur. Je n’ai pas la constitution, l’étoffe, la texture, la « chimie interne », d’un type qui peut être heureux, qui peut accéder au bonheur… Trop de souffrance innée.

Quelle est cette souffrance ? Quelle est sa nature véritable ? Est-elle une sorte de malédiction qui m’aurait été impartie à la naissance (et « promise » pour toute mon existence) du fait, par exemple, de fautes graves commises par des aïeux dont je n’ai pas, et dont je ne peux pas avoir, sauf si j’en avais une sorte de « vision miraculeuse » ou oraculaire, la moindre connaissance ? La Bible elle-même en évoque à plusieurs reprises la terrible possibilité ; un exemple dans Lamentations, 5-7 : « Nos pères ont péché, ils ne sont plus là, et c’est nous qui supportons les conséquences de leurs fautes » (foutus « pères » ! – ça, c’est de moi). Est-elle le fait d’une physiologie, d’un organisme dont la composition chimique produirait en quantité anormale des hormones, des substances neuronales, des « agents chimiques » faits pour diffuser une souffrance elle-même anormale ? Est-elle un héritage malheureux de je ne sais quelles névroses transgénérationnelles dont j’aurais été le réceptacle bien involontaire dès ma naissance ?

Je ne sais pas, je ne sais rien, moi petite servante anonyme. Je sais seulement que ma souffrance, ce que j’appelle ma souffrance native, est une sorte d’angoisse de vivre, l’angoisse d’être né (il n’est pas de philosophe dont je me sente plus proche que de mon cruel mais si juste ami Cioran). D’être né pour vivre ça, pour vivre comme ça, pour vivre dans la peur, dans l’angoisse de vivre. Dans l’angoisse de ne pas connaître le bonheur de vivre, le bonheur inné de vivre, de ne connaître – hors quelques moments de rémission, faudra peut-être que j’y revienne – que le sentiment du malheur de vivre. Pourquoi ? Qu’est-ce que je paye ? Pour quoi je paye ? Pour qui je paye ? Et je paye très cher, Dieu le sait, même s’il m’arrive de penser (Il le sait aussi) que d’autres payent (et ont payé, car le passé de notre humanité est un gouffre insondable de malheur, d’injustice, de destins brisés restés pour la plupart dans le plus strict anonymat) encore beaucoup plus cher que moi…

Cher bœuf écorché, je ne suis qu’un homme, une humble petite servante parmi bien d’autres. Ce que tu me donnes à voir est ta souffrance, et ta souffrance, c’est celle du monde, de la vie sur terre, de tout ce qui a eu le malheur de naître et de ne pas vivre heureux. Mais je n’y vois que le cri infini de ma souffrance. Je n’y vois qu’une mort vaine où je ne suis pas sûr de ne plus souffrir. J’ai peur ».

 


 

1 Comment

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    Verniers 4 février 2020 (0 h 42 min)

    Bonjour, que d émotions … Fredo, grand ami de jeunesse et avec lequel je suis en contact, a laissé des marques à jamais dans l existence de ceux qui l ont côtoyé