Antoine

(Photos Alexis Rimbaud)

 

Partager sur LINKEDIN et sur (d’autres icônes de partage au bas de l’article)

 

Antoine Garabédian a été un chef-maquilleur important du cinéma français et international. On n’en finirait plus d’énumérer les productions, humbles ou astronomiques, confidentielles ou dispendieuses, grand-public ou « auteuristes », auxquelles il a participé depuis les années 60, les aventures rocambolesques qu’il a connues sous tous les climats, les personnalités prestigieuses qu’il a rencontrées et avec lesquelles il a noué parfois des amitiés fortes, de Marlon Brando à Costa-Gavras en passant par Sophie Marceau (à ses tout débuts dans « La boum » !), F. Murray Abraham, Walter Salles et tant d’autres, au cours de ce qui ne m’apparaît en aucune façon comme une « carrière », mais comme le vif roman picaresque d’un homme et d’un artiste exigeant en qui se mêlent l’humble probité professionnelle, le scrupule maniaque du travail bien fait, et l’orgueil remarquable de celui qui ne s’en laisse jamais conter. Car le bonhomme a su s’affirmer et se faire respecter, lorsque la situation lui semblait l’exiger, auprès de quiconque, sans le souci calculateur du « grand » ou du « petit », du « puissant » supposé ou des notables professionnels de tout poil. Le meilleur homme du monde en vérité mais gare !… qui s’y frotte s’y pique.

 

Mais pour moi, il fut tout d’abord Antoine. Simplement Antoine. Pas même « l’oncle Antoine » bien qu’il fût, alors que je circulais encore dans ce monde en culottes courtes, le compagnon de Nicole, qui elle était ma tante. Bref, Antoine est resté Antoine, tel qu’en lui-même, à travers le temps. Et Antoine, qui avait toujours pris au sérieux le « désir de cinéma » du gosse un peu flottant que j’étais quand il m’a connu, a toujours été là, attentif et partageur, pour m’apporter son aide, son soutien, sa fraternelle générosité, lorsque, devenu « adulte » mais toujours aussi flottant, il s’agissait désormais pour moi de tenter de réaliser mon vieux rêve…

 

C’est ainsi qu’au tout début, il m’a présenté les bonnes personnes, celles auprès desquelles je devais commencer à faire mes premiers pas de fantassin un peu empoté dans le vaste monde du cinéma et de la télévision.

C’est ainsi qu’il fut de l’aventure, comme une bonne fée, pour mon premier film, Desdemona.

C’est ainsi que des années plus tard, il fut encore de la partie pour ma deuxième fiction, Convergences Communication.

Bref, c’est ainsi qu’il a toujours répondu présent pour moi. Qu’il en soit amicalement, chaleureusement, et respectueusement remercié…

Autres Impromptus...

1 Comment

  • comment-avatar
    Josiane Papazian 25 novembre 2023 (16 h 31 min)

    Merci à Antoine.